lundi 22 novembre 2010

vendredi 19 novembre 2010

Concert Born Bad records présente Feeling of Love / Jack of Heart / Ty Segall


Concert exceptionnel qui a eu lieu hier au Point Éphémère à Paris.
Bientôt quelques photos du concert......
Enorme !!!!
En attendant vous pouvez aller écouter tous çà !!!
www.myspace.com/thefeelingoflove

jeudi 18 novembre 2010

Le groupe Chevreuil et Alexis Gideon à Genève

Alexis Gideon (hip hop expérimental cinématographique) & Chevreuil (rock)


C'est lors d'un passage à Genève dans un squat, "L'Usine", que j'ai pu assister à ce concert et que j'ai eu la chance de découvrir Alexis Gideon.
Il nous a livré une prestation bien à lui.
Il joue sur le côté de la scène, seul et nous projette un film dont il est l'auteur.
Une sorte de conte animé très coloré et magnifiquement psychédélique, qu'il accompagne tout au long de sa musique, variant entre musique de film chanté et hip hop expérimental rappé avec brio.
Il était en première partie du groupe Chevreuil que je connaissais déjà, des français qui nous servent un rock assez particulier de par sa formation (batterie & guitare/clavier) jouant au milieu du public, mais aussi de par ses morceaux aux structures biscornues.

Je vous invite donc à les découvrir via leur myspace entre autre.

Voici également le site radio de L'Usine (que le gouvernement suisse voudrait fermé et qu'il faut soutenir !!)

jeudi 11 novembre 2010

Rip it up & start again - édition Allia

Rip It Up and Start Again


Rip It Up and Start Again

Simon Reynolds

“Si on considère le terme ‘moderniste’ dans un sens plus large, c’est avant tout la volonté de faire une musique moderne qui animait les groupes post-punk. Ceux-ci étaient intimement convaincus que le rock avait encore des terres à conquérir, que tout un avenir restait à inventer.”
Rip It Up and Start Again (“Déchire tout et recommence”) raconte l’histoire de la musique “post-punk“ entre 1978 et 1984, soit de la séparation des Sex Pistols à l’explosion de MTV. Ce sont des artistes comme PiL, Devo, Joy Division ou encore Cabaret Voltaire. C’est l’histoire d’une Angleterre où émerge, après la tornade punk de 1977, une multitude de groupes qui veulent à tout prix s’écarter du chemin “rétro-rock“ pour s’ouvrir aux musiques noires et électroniques. C’est aussi l’histoire de villes américaines en résistance, New-York, San Francisco ou Cleveland, où les musiciens viennent souvent des milieux artistiques d’avant-garde et envisagent leur travail comme un instrument de lutte contre l’idéologie culturelle et esthétique qui domine leur pays. Des groupes qui, des deux côtés de l’Atlantique, jouent le jeu de l’expérimentation sonore, graphique, vestimentaire, théorique, voire économique lorsqu’ils en viennent à prendre un virage pop. C’est d’ailleurs autour de ce crucial problème du “compromis“ commercial que s’articuleRip It Up and Start Again. La première partie, intitulée “Post-Punk”, retrace l’itinéraire de groupes adeptes d’innovation radicale, mais aussi des labels indépendants avec des producteurs aussi géniaux et furieux que Martin Hannett ou encore Brian Eno. La deuxième partie analyse, la “New Pop”, avec des groupes tels que Madness, Human League, New Order ou Frankie Goes To Hollywood, qui s’orientent vers des sphères moins austères, plus dansantes ou plus spectaculaires. Rip It Up and Start Again constitue le premier document exhaustif sur une des périodes (si ce n’est la période) les plus riches et excitantes de l’histoire du rock, bien au-delà des tubes pour minets et de quelques succès éphémères. Il s’agit d’un ouvrage de référence pour repenser un rock qui s’épuise à force de se parodier.
Traduit de l'anglais par Aude de Hesdin et Etienne Menu.

Experimental music - édition Allia

Experimental Music

Experimental Music

Michael Nyman

“Les compositeurs expérimentaux ne se préoccupent généralement plus d’administrer un objet temporel défini et organisé à l’avance, mais s’enthousiasment à l’idée d’esquisser les grandes lignes d’une situation au cours de laquelle des sons peuvent intervenir, d’inventer un procédé générateur d’action (sonore ou autre), de créer un champ délimité par certaines règles de composition.” Michael Nyman, célèbre créateur de bandes originales de films comme Meurtre dans un jardin anglais ou La Leçon de piano, a écrit ce livre avant de se lancer lui-même dans la composition musicale. Publié en 1974 avec une préface de Brian Eno, Experimental Music est l’ouvrage qui fait autorité sur la question. Commençant par la fameuse pièce “silencieuse“de John Cage “4’33’’, Nyman étudie le travail de compositeurs et de groupes qui ont adopté des attitudes radicalement novatrices envers les concepts d’oeuvre musicale, de notation, de temps et d’espace et entrepris de bouleverser les rôles du compositeur, de l’exécutant et de l’auditoire. Steve Reich, Philip Glass, Gavin Bryars et Michael Nyman lui-même sont issus de cette école expérimentale qui, d’abord décriée pour son manque de clarté et son étrangeté, a trouvé aujourd’hui un public enthousiaste. L’ouvrage de Nyman, dont il n’existe aucun équivalent en français, parvient à faire saisir au non-initié les fondements et les enjeux d’un courant qui a influencé en profondeur toute la musique actuelle.

Please kill me - édition Allia



Please Kill Me – L’histoire non censurée du punk racontée par ses acteurs

Gillian McCainLegs McNeil

“Richard Hell s’était fabriqué un tee-shirt avec marqué Please Kill Me, mais il ne le voulait pas le porter. J’ai dit : ‘Je vais le mettre, moi.’ Alors je l’ai mis quand on a joué à l’étage au Max’s Kansas City, et, après le concert, ces gamins se sont pointés vers moi. Ces fans m’ont jeté ce regard vraiment psychotique – ils ont regardé aussi profond qu’ils ont pu dans mes yeux – et ils ont demandé : ‘T’es sérieux ?’ Puis ils ont poursuivi : ‘Si c’est le cas, on se fera un plaisir de t’obliger, parce qu’on est tes plus gros fans !’ Ils n’arrêtaient pas de me mater, avec ce regard sauvage, et je me suis dit: ‘C’est la dernière fois que je porte ce tee-shirt.’”
Please Kill Me est le fruit (vénéneux) de centaines d’heures d’entretiens avec ceux qui ont animé l’un des mouvements culturels et musicaux les plus détonants de la fin du XXè siècle : le punk-rock américain. Réalisé sous forme de montage nerveux, extrêmement vivant et souvent impitoyablement drôle ou tragique, ce livre dans lequel les voix se répondent rarement pour s’accorder nous offre une plongée incroyable dans la vie quotidienne pleine de bruit et de fureur, de drogues, de catastrophes, de sexe et de poésie (parfois) du Velvet Underground, des Stooges d’Iggy Pop, du mc5, des New York Dolls et des Heartbreakers de Johnny Thunders, de Patti Smith, de Television, des Ramones ou encore de Blondie. Avec gouaille, une verve redoutable ou un humour pince-sans-rire, les acteurs ressuscitent pour nous les anecdotes les plus délirantes des différentes époques de leur vie, à tel point qu’on a l’impression de partager avec eux leurs galères, qu’on étouffe de rire à l’évocation des frasques d’Iggy Pop déchaîné ou d’un impayable Dee Dee Ramone. L’enchaînement irrévérencieux des points de vue provoque des effets comiques souvent irrésistibles, puisqu’ici, comme l’indique le sous-titre, aucune censure n’a cours : les amitiés indéfectibles côtoient les antipathies persistantes et les amours explosives (Connie et Dee Dee, Sid et Nancy). Personne ne semble pourtant avoir la moindre honte à dévoiler à dévoiler ce qui fut bien souvent un mode de vie extrême, moins centré, par rapport au punk anglais, sur l'image et dédié avant tout à une certaine forme d'innoncence paradoxale, refusant aussi bien les idéaux peace and love éculés des années 60 que la culture de l’argent roi qui se profilait avec l’arrivée des années 80. Mais cette innocence verse un lourd tribut à ses excès (overdoses, coups de couteau, prostitution) et manipule la dérision comme une arme de destruction massive.
Traduit de l'anglais par Héloïse Esquié